Moment privilégié dans un pays qui m’invite à réaliser une sculpture en un temps donné, avec une enveloppe budgétaire proposée et acceptée. Les rapports avec les paysages et leurs habitants, avec les autres artistes, avec les matériaux proposés sont autant de découvertes et de sources pour mon imaginaire et ma réflexion.
La vie du « groupe » permet également le partage de « moments » privilégiés favorisant la création de performances, de discussions, surtout lorsque les symposiums permettent les rencontres de différents arts comme la danse, la musique ou la vidéo. Les nouvelles conditions de travail, les ambiances inconnues sont pour moi, des sollicitations à des improvisations inhabituelles et éphémères. J’ai rencontré Eric Angels (vidéaste), Naomi Mutoh (danseuse buto), Stéphane Scott ( musicien auteur compositeur), Michel Vogel (facteur de gongs et sculpteur) et Hughes Germain (acousmaticien) au cours de différents Symposiums, comme par exemple celui du Sel organisé par Benoit Sire à Guérande (Bretagne), en France.
Grâce aux symposiums, j’ai découvert le Canada, le Japon, le Gabon, l’Estonie, la Suède, l’Algérie, la Sicile, le Chili… Mais aussi, la Bretagne, les Alpes et le ciel de St Brieuc avec les cerfs volants crées pour Meteoros…
Les « résidences d’artiste » comme par exemple 3 mois à Mino au Japon pour apprendre la fabrication du papier de Khozo ou 5 semaines au Cap Vert pour rencontrer « les Rabellados » et préparer une exposition avec eux, sont aussi de très belles expériences…
Promenades à travers des contrées inconnues où j’ai pu glaner aussi bien des branches, des graines, des terres, des cailloux que des pensées, des amitiés et des atmosphères uniques. Retours chargés de nouveaux imaginaires, de photos/mémoire et de « carnets de route » prometteurs. Travailler avec la nature, c’est prendre le rythme des saisons depuis le premier jour. C’est prendre la force des Temps dont on ne sait plus les origines . Travailler avec la nature, c’est écouter, voir, sentir . C’est tenter d’exprimer ce qui fait chanter sans vraiment le vouloir . C’est apprendre à savoir mourir pour mieux renaître.